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Histoire de Parisot

L'histoire de Pari(z)ot est longtemps confondue avec celle du vignoble gaillacois qui est l'un des plus vieux vignobles français. Ses origines sont probablement antérieures à l'occupation romaine.

Des vestiges de poterie vinaire ont été découverts à Montans, datant du IIe siècle av.J.C, époque où le Tarn est devenu navigable.

Les poteries, connues dans tout le monde gallo-romain, étaient exportées par voie fluviale. De nombreux gisements préhistoriques jalonnent également le territoire communal, occupé jusqu'il y a peu par des vignes, qui fournissaient la matière première pour la confection d'outils sur galets. Les plus anciens gisements remontent au Moustérien (vers 300 000 - 30 000 ans). Des restes de poteries vieilles de 2500 ans sont les témoignages d'un habitat permanent remontant à l'âge de Fer.

Les rues de Parisot empruntent encore aujourd'hui les noms de cépages originaux, comme l'oundenc, le braucol ou len de l'el (loin de l'oeil).

Après la chute de l'Empire romain, le vignoble perdure sous le royaume wisigoth de Toulouse, mais il sera par la suite détruit par les razzias des Sarrazins. Les campagnes dépeuplées, la forêt regagne du terrain et les cultures deviennent essentiellement vivrières.

En 972 est fondée l'Abbaye Saint-Michel de Gaillac. Cette date marque la fondation officielle de la ville de Gaillac. Dix ans plus tôt, Parisot fut donnée, avec plusieurs communes de l'Albigeois par Raymond I à ses deux fils.

Cette terre languedocienne est alors dominée par une chevalerie florissante. La rive droite du Tarn fait partie des domaines du comte de Toulouse. La rive gauche appartient aux Trencavel, vicomtes d'Albi. La croisade des Albigeois met un terme brutal à ce mode de vie.

Albi, en rendant hommage à Simon IV de Montfort, est épargnée, mais le vignoble de Gaillac est ravagé lors de la chevauchée des croisés de 1212 qui les mène de l'Albigeois vers le Quercy et l'Agenais. La politique de la terre brûlée arrache vignes et vergers, incendie les blés et détruit les villages.

Cédée plus tard à Philippe de Montfort, seigneur de Castres, Parisot dépend alors de la judicature de terre basse de l'Albigeois. En 1700, elle est jointe au domaine du roi Louis XIV mais sera bientôt cédée avec Giroussens et Peyrole au Marquis d'Ambres.

L'activité agricole des XVIIIe et XIXe siècles a profondément marqué le parcellaire local et la disposition de l'habitat essentiellement composé de fermes en grande partie disséminées sur les terres exploitables de la terrasse alluviale. Le village de Parisot est de ce fait resté relativement petit et concentré le long de la RD 87. Il accueillait les différents services nécessaires à la vie communautaire, comme la mairie, la poste, le poids public, les lavoirs, les magasins, le forgeron ...

Cet éclatement de l'habitat sur l'ensemble du territoire communal est sans doute à l'origine du nombre élevé d'églises, constituant autant de paroisses ayant une certaine autonomie : Saint-Jacques le Majeur, Sainte-Sigolène de Genebrière et Sainte-Exupérie de Meaux.

Parisot aujourd'hui
vers une nouvelle identité

Le vaste territoire de la commune et les espaces naturels qui le composent sont le résultat d'un long processus de sédentarisation et d'activités humaines. Aujourd'hui, l'environnement paysager de cultures et de bois qui se présente au regard est le fruit d'une économie primaire qui a connu un fort bouleversement dans les années 1950, avec la modernisation des techniques agricoles et une exploitation centrée sur la production céréalière; la vigne, très présente au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, ayant quasiment disparue.

L'époque contemporaine traduit un changement d'échelle, tant au niveau du paysage, des cultures, qu'au niveau du cadre de vie et des échanges. L'ouverture de l'A68 a redynamisé la vallée du Tarn et étendu l'influence de la métropole toulousaine sur l'ensemble du secteur et des communes voisines. Bien que toujours ancré dans une économie agricole, ce territoire rural est en passe de devenir un espace d'accueil pour la population périurbaine toulousaine.

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